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Une journée sur les traces de Francfort dans le Vordertaunus
Excursion des deux communes le 28 juin

Les villages de Diedenbergen et Langenhain sont situés sur une chaîne de collines dans le Vordertaunus. Autrefois indépendants, ils font partie depuis le début des années 1970 de la commune de Hofheim am Taunus. Nous, les organisateurs, notamment Niko Raatschen à mes côtés, le savions : le 28 juin, nous allions séduire les participants à l'excursion communale avec les charmes de la campagne.

Cela a fonctionné : au final, 60 participants étaient présents, soit plus que les années précédentes. Et ce, malgré la météo. Des températures élevées étaient annoncées. Cela a dissuadé certains de participer. À juste titre, je dirais, car oui : il a fait très chaud ce jour-là. Nous avons raccourci les itinéraires de randonnée que nous avions prévus, en raison de la météo, mais aussi parce que le déjeuner s'est prolongé bien plus longtemps que prévu dans l'après-midi. Au final, les deux minibus ont été le mode de transport privilégié par tous les participants, malgré la beauté des environs.
Que peut-on découvrir dans le Vordertaunus ? Un orgue et une maison de prière. Tous deux ont un lien avec Francfort, en particulier avec les réformés de Francfort. L'orgue se trouvait autrefois dans l'église réformée allemande de Bockenheim ; la maison de prière a été conçue par Teuto Rocholl, qui a également réalisé les plans de rénovation de l'église réformée française.

Mais ce lien n'était qu'un prétexte. Cette journée était avant tout destinée à favoriser les rencontres, les discussions et la convivialité. Les impressions laissées par l'église du village ont été le premier point d'ancrage. La pasteure Ivonne Heinrich nous a accueillis avec des boissons et des petits en-cas. Elle nous a également présenté de manière enthousiaste l'orgue, qui semble compact mais compte tout de même plus de 1 000 tuyaux. La véritable particularité était bien cachée : après une rénovation dans les années 2010, l'orgue peut être actionné, comme à l'époque préélectrique, à l'aide d'un mécanisme imposant. Pendant que Henoc Katshiete improvisait à l'orgue, Mme Heinrich a montré comment ce mécanisme, actionné par un calcanten, c'est-à-dire un « pédalier », influence la sonorité.
C'était l'heure du repas. Le restaurant « Jedermann » était plein à craquer. Certains ont ensuite emprunté un sentier de randonnée à travers la forêt, tandis que beaucoup ont déjà pris le bus.

Nous avons terminé la journée par une visite à la « Maison de prière » des Bahá'ís. La communauté bahá'íe compte huit sanctuaires centraux de ce type, un sur chaque (sous-)continent. L'un d'eux se trouve justement aux portes de Francfort. Un festival de musique était organisé sur le site de la maison. Le groupe musical de la communauté EFRG s'est intégré à ce festival. Les participants ont eu droit à une brève, trop brève introduction à la quatrième religion monothéiste mondiale. Il y avait un programme complet pour les enfants et la possibilité de visiter la maison, un temple blanc de forme ronde. Sur les pelouses bien entretenues des Bahá'ís, beaucoup ont surtout profité du soleil ou de l'ombre.

Quitter Langenhain, c'est descendre vers l'Ancien Testament. Cela restera pour moi un souvenir marquant de cette journée, car j'étais le chauffeur de l'un des deux bus : la route qui mène à la gare de Lorsbach présente une pente de 20 à 30 %. Symboliquement, cela peut représenter les moments forts d'une excursion paroissiale réussie.

Il faisait chaud le jour où cinquante réformés des deux paroisses réformées sont montés dans un bus qui les a emmenés à Wembach-Hahn. Pendant longtemps, je n'ai pas connu Wembach-Hahn. Comme la route nationale traverse le quartier sans église de Hahn, le touriste ne remarque rien de particulier non plus au premier coup d'œil. Wembach, l'autre moitié du double village, située un kilomètre plus au sud, possède toutefois une église - et celle-ci est visiblement d'inspiration vaudoise. Le village de Rohrbach, situé à nouveau deux kilomètres plus au sud, dispose en outre d'un musée qui rappelle la colonisation des trois villages par des familles vaudoises en 1699. Une "salle vaudoise" avec pizzeria, des rues aux noms français et italiens montrent clairement que Rohrbach-Wembach-Hahn est une colonie vaudoise.

Cet héritage est vivant, tant sur le plan religieux que social. Le point culminant est chaque année le 24 juin, jour où les Vaudois célèbrent dans toute l'Allemagne le fait qu'ils ont trouvé une patrie sûre dans différentes parties de l'Allemagne. Chaque année, une messe en forêt est célébrée à cette date de la Saint-Jean et, autour de cette date, un cortège en costume traditionnel et en charrette traverse les trois villages. C'est précisément à cette date de la Saint-Jean que l'excursion de nos communautés s'est déroulée à Rohrbach-Wembach-Hahn. Ce jour-là, il faisait si chaud cette année que la petite randonnée que les adultes ont faite en compagnie du pasteur Lubotta et qui a été organisée comme une chasse au trésor pour les enfants a provoqué une forte chaleur.

Finalement, tout le monde est arrivé à Rohrbach. Dans le musée vaudois et dans l'église, le couple Lautenschläger nous a présenté de manière divertissante et compétente l'histoire du village, des Vaudois et des traditions encore vivantes aujourd'hui. Alors que les températures commençaient à s'adoucir, nous nous sommes rendus dans la forêt pour une messe commémorative. Elle est célébrée chaque année au refuge vaudois, l'endroit dans la forêt où les familles de colons ont décidé par tirage au sort de la manière dont elles allaient se répartir entre les trois localités. Une grande assemblée s'est rassemblée pour le culte. L'ambiance était détendue et amicale. La journée s'est terminée autour de bretzels et de boissons. A l'orée de la forêt, le bus nous attendait pour nous emmener cette fois-ci de Rohrbach à Francfort.